Dès les années 50, le développement de l'usage du plastique provoqua une accélération considérable de la croissance de ces industries. Avec l'avènement de ces matières nouvelles fortement soutenues en R&D, les industries du moule, du modèle et de la maquette ont connu un essor d'abord dans les régions industrielles, Rhône-Alpes et Bassin Parisien, puis dans le Nord et dans le Grand Ouest/Centre.

Jusqu'à une période récente, et malgré la conjoncture stagnante dans les autres secteurs, celles-ci ont poursuivi leur croissance à un rythme soutenu : de + 27 % de 1989 à 1990, celui-ci était encore de l'ordre de 9 % de 1990 à 1991, de + 16,3 % pour les moules en 1995 et - 15 % pour les modèles cette même année. Une stabilisation de + 0,26 % pour les moules et modèles est à noter pour 1996.

Dans les années 80, les professions de moulistes, modeleurs et maquettistes ont effectué une profonde mutation liée à l'utilisation des nouvelles technologies en AO, CAO, CFAO, DAO, IAO, MTAO.
La profession a fait un effort d'investissement considérable : de 12 à 15 % du chiffre d'affaires des entreprises en moyenne ces dernières années jusqu'en 1992.
Ces investissements ont été réalisés sous la pression des industriels français, demandeurs de précision, de qualité, de fiabilité et de rapidité de la part de leurs partenaires outilleurs. Les principaux clients de moulistes et des modeleurs sont des entreprises telles que RENAULT, PSA, MATRA, DASSAULT...

Aujourd'hui, les outilleurs moulistes et modeleurs reçoivent une définition numérisée de la pièce finale. Ils doivent concevoir, en accord avec leurs clients, un modèle ou un moule à l'aide des techniques informatiques industrielles de CAO, assurer la réalisation de moule en CAO, CN, voire en UGV, assurer le contrôle dimensionnel de l'outillage et mÍme des premières pièces.

Un effort de formation sans précédent a du être réalisé parallèlement à la modernisation des méthodes de travail. Aujourd'hui, la profession n'emploie que du personnel hautement qualifié.